La science et la nature n’ont pas fini de nous étonner comme nous le prouve cette récente découverte d’un chiot âgé de…12 400 ans ! Appartenant à une espèce de chien disparue, le spécimen est pourtant dans un état quasi intact.
Il reposait tranquillement dans le pergélisol sibérien du village de Tumat en République de Sakha jusqu’à ce que des scientifiques le réveillent. Un chiot de 12 400 ans vient d’être découvert dans un état incroyable puisque son degré de préservation se situe autour de 70 à 80% selon les déclarations au Siberian Times de Pavel Nikolsky, chercheur à l’Institut géologique de Moscou et membre de l’équipe. En attendant de l’étudier davantage, l’équipe scientifique est satisfaite de pouvoir déjà observer le parencéphalocèle, le cervelet, l’hypophyse mais aussi le cœur, les poumons et l’estomac du petit canidé préhistorique. Grâce à son très bon état de conservation, les experts espèrent pouvoir en apprendre plus sur la vie au pléistocène. La découverte d’un autre chien non loin de celui-ci en 2011 amène les scientifiques à envisager une cohabitation entre les deux espèces qui auraient pu être domestiquées par les hommes préhistoriques. Si le manque d’informations ne permet pas de confirmer cette théorie, les analyses permettent néanmoins de constater que les deux chiens seraient morts à la même époque suite à un glissement de terrain près de la rivière qui coulait dans la région.
Clonage en vue ?
La découverte du chiot attire d’autres scientifiques plus controversés, comme le professeur Hwang Woo-suk, passionné par le clonage. Connu pour ses travaux sur les cellules-souches et le clonage, le scientifique sud-coréen serait intéressé par la possibilité de cloner le chiot et a déjà prélevé des échantillons de peau, de muscles et de cartilage issu des oreilles, espérant ainsi ramener le chiot à la vie. Pourtant, Hwang Woo-suk et ses recherches sur des cellules souches humaines ne font pas l’unanimité depuis une dizaine d’années déjà. Il a largement été critiqué, notamment lorsqu’il a affirmé être en mesure de cloner un embryon humain en 2004. Mais selon Daniel Fisher, spécialiste de l’Université du Michigan interrogé par le Huffington Post, le projet du « cloneur fou » semble mal amorcé. En effet, « même pour des tissus préservés dans le permafrost, l’ADN est hautement fragmenté » et « la plupart du permafrost n’est pas aussi froid qu’il ne faudrait idéalement pour la préservation de tissus frais et le tissu n’a probablement pas gelé après la mort aussi vite que nécessaire pour qu’un clonage soit possible », a expliqué Daniel Fisher.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.