Sentiment de satisfaction, optimisme, épanouissement… Donner aux autres permettrait d’être heureux. Chaque année, des milliers de personnes décident de s’engager au sein d’associations pour devenir bénévole.
Que ce soit pour protéger des personnes, l’environnement, le patrimoine ou les animaux, pour s’engager dans une association qui défend nos valeurs, pour se créer un tissu social, pour découvrir une activité ou pour acquérir de nouvelles compétences, de nombreux Français font le choix du bénévolat. Selon le Gouvernement, « 23 millions de Français, soit 45% des plus de 18 ans, sont membres d’une association au moins, dans les associations sportives en premier lieu, puis culturelles ». Environ 1 Français sur 3 est donc actif au sein d’une association. Un chiffre qui contredit l’idée selon laquelle les Français seraient repliés sur eux-mêmes. Seconde bonne nouvelle pour les bénévoles : de nombreuses études ont révélé que le fait d’aider les autres permettrait d’être plus heureux. Le bénévolat permet de développer une meilleure estime de soi, un sentiment d’appartenance à un groupe et un épanouissement. Le fait de rejoindre une association offre la possibilité de se construire une identité qui correspond à nos valeurs et les concrétise. Ainsi, la fierté de vivre en accord avec ses valeurs tout en étant utile à la société donne un sentiment d’épanouissement et rend plus heureux.
Un enthousiasme proportionnel
En juin 2015, 20 minutes a révélé l’enquête « La France bénévole »*, réalisée par l’Institut Recherches et Solidarités. Celle-ci affirmait que « toutes les personnes présentent effectivement un surcroît d’enthousiasme, de confiance et d’optimisme par rapport au reste de la population ». Cette étude souligne également que plus une personne agit, plus elle est optimiste. Selon Jacques Malet, président de l’Institut Recherches et Solidarités et auteur de l’enquête, cela s’explique par deux raisons. D’abord parce que « nous avons tous tendance à imaginer l’autre à notre image. Celui qui ne fait rien pense que les autres ne font rien également, ce qui lui donne une mauvaise image du monde ». Ensuite, parce que « l’enthousiasme s’accroît en même temps que l’action, cette dernière permettant de constater des résultats concrets ».
Mais il n’est pas obligatoire de rejoindre une association pour aider les autres. Être solidaire c’est être attentif à son entourage au quotidien, c’est agir lorsqu’on en a l’occasion, même lorsqu’il s’agit de gestes simples : discuter avec votre voisine retraitée qui souffre de la solitude, offrir un sourire et un regard à un SDF que tout le monde ignore, etc.
- *Enquête réalisée en ligne entre le 6 mars et le 17 avril 2015 auprès de 3 017 personnes. Les résultats sont croisés avec les critères relatifs au genre, à l’âge, à la situation familiale, à l’activité, à la région et à l’implantation des répondants en milieu rural ou en milieu urbain.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.