Alors que la musicothérapie apaise les âmes avec la musique, la zoothérapie permet de trouver un équilibre grâce à l’intervention d’animaux. Elle n’est pas restreinte au domaine médicale et peut s’étendre sur des questions sociales tels que l’éducation, la délinquance ou encore le passage à l’âge adulte.
 
 
La zoothérapie met notamment à contribution le chien, le chat, le lapin, le dauphin (delphinothérapie) ou encore le cheval (équithérapie ou hippothérapie). Le chien est très souvent appelé car il obéit plus facilement que les autres animaux et est généralement très apprécié.
 
 
Un peu d’histoire…
 
Après avoir fondé le York Retreat en Angleterre en 1792, William Tuke s’est rapidement rendu compte que s’occuper des animaux permet aux malades mentaux de se concentrer et de se responsabiliser. Si les animaux permettent de se concentrer, ils sont également très efficaces pour réconforter les âmes en peine. La fondatrice des techniques infirmières modernes Florence Nightingale fut l’une des premières à utiliser les animaux pour améliorer la qualité de vie des patients. Elle a notamment gardé une tortue à l’hôpital durant la guerre de Crimée pour apaiser les blessés. Au 20ème siècle, c’est grâce à son chien Jingles que le psychiatre américain Boris Levinson a découvert les capacités des animaux. Présent lors d’une consultation d’un enfant autiste, le chien a sorti le jeune garçon du silence. Refusant jusque-là toute communication avec autrui, l’enfant s’est mis à parler au chien et a demandé à le revoir. Si certains spécialistes ont noté les prouesses accomplis par les patients grâce aux animaux au fil du temps, c’est au Canada que la zoothérapie est réellement née il y a une trentaine d’années.

 
 

Le chien est très souvent sollicité dans la zoothérapie.
Le chien est très souvent sollicité dans la zoothérapie.

L’amour sans distinction
 
Mettre à contribution les animaux semble logique puisqu’ils nous permettent de combler une part de nos besoins psychologiques et émotionnels, notamment grâce à un amour réciproque inconditionnel. Attachants et apaisants, les animaux ne font pas de distinction et aident aussi bien les enfants que les adultes ou les seniors. L’animal ne juge pas et permet d’exprimer des émotions parfois refoulées. Communiquer ses émotions, réduire son stress, se concentrer ou encore se sentir soutenu moralement lors d’épreuves sont autant de sentiments positifs générés grâce aux animaux. Face au succès de leur présence, de nombreux instituts ont tenté l’expérience. Beaucoup d’animaux ont ainsi été accueillis dans des maisons de retraite, hôpitaux psychiatriques ou prisons. Si certains restent dubitatifs quant à la légitimité de la zoothérapie, on ne peut nier les résultats notés chez certains enfants autistes ou seniors atteints d’Alzheimer.
 
 
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.