Piscine, rivière, mer… La chaleur de l’été nous pousse à profiter des points d’eau. Mais il ne faut pas négliger les dangers potentiels. Car derrière ces moments rafraichissants, la noyade reste la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 15 ans selon l’Inpes.

 
 

La baignade nécessite une vigilance accrue. Image du domaine public.
La baignade nécessite une vigilance accrue. Image du domaine public.

 
Si les enfants sont très enthousiastes à l’idée de se baigner l’été, les parents doivent être particulièrement vigilants. Les 459 noyades accidentelles chez les moins de 20 ans recensées par l’Institut national de veille sanitaire (InVS) en 2015 montrent que le danger est bien réel. Il est cependant évitable si toutes les précautions sont prises.

 
 
Surveillance accrue

 

Que ce soit à la mer ou à la piscine, le mot d’ordre est la surveillance. Trop souvent, les noyades accidentelles sont dues à un manque de vigilance. Sans les effrayer, il faut impérativement expliquer clairement les dangers à ses enfants. Leur faire comprendre qu’il s’agit d’un moment de plaisir où des règles sont à respecter. Ne pas aller dans l’eau seul et porter des brassards pour les plus jeunes et prévenir ses proches lorsqu’ils vont se baigner par exemple. S’ils ont un côté rassurant, rappelez-vous que les jouets gonflables comme les matelas ou les canots ne sont pas des gages de sécurité. Enfin, apprendre à nager le plus tôt possible à ses enfants permet de passer un moment complice en famille tout en limitant les risques.

 
 
Nager au bon moment

 

 Vérifier les drapeaux à la plage. Image du domaine public.Egalement appelé choc thermique, le phénomène d’hydrocution n’est pas à prendre à la légère. Il survient lorsque la différence entre la température du corps et celle de l’eau est trop grande. L’hydrocution se caractérise par une perte de connaissance, parfois précédée de démangeaisons, de frissons, de crampes, de troubles visuels ou auditifs. Si elle entraîne généralement la noyade, elle peut également provoquer une crise cardiaque. Pour éviter l’hydrocution, il est conseillé de ne pas rester trop longtemps au soleil avant d’aller se baigner, de pas entrer trop vite dans l’eau (particulièrement si elle est froide) et d’éviter les repas trop copieux et l’alcool avant la baignade.

 

Il est également conseillé de prêter attention aux éléments externes comme les marées ou les vagues. À la plage, pensez à respecter les consignes données par les sauveteurs, à ne pas sortir des zones surveillées et à vérifier les drapeaux. Le drapeau vert indique une absence de danger particulier, le drapeau orange signale une baignade dangereuse mais surveillée et le drapeau rouge interdit la baignade.

 
Protéger sa piscine

 

Qu’elles soient neuves ou anciennes, les piscines dont le bassin est enterré en partie ou en totalité doivent être entourées d’un dispositif de sécurité. Si les piscines gonflables ne sont pas soumises à cette réglementation, il est recommandé de la suivre. Outre les dangers liés à l’absence de cette installation, la justice peut vous condamner à une amende de 45 000 euros selon l’article L 152-12 du Code de la construction et de l’habitation. Vous pouvez choisir entre une bâche de sécurité, un système d’alarme, un abri clos du type véranda rétractable ou une barrière de protection. Mais la sécurité apportée par ces installations ne protège pas à 100% vos enfants, seule une vigilance accrue pourra le faire. Pensez également à garder une bouée et un téléphone à proximité du bassin afin d’agir immédiatement en cas d’accident.

 
 
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.