Si « la masturbation est la sexualité du désespoir » selon Liam O’Cusegan, elle possède de nombreuses vertus d’après la majorité des spécialistes de la santé. En plus de procurer du plaisir, elle serait bénéfique à notre santé physique.

 
 

Au début du XXe siècle, Le Grand Larousse met en garde ses lecteurs : « L’onanisme détermine des accidents très graves : il y a une dépense nerveuse considérable ; de là les troubles digestifs et nerveux, affaiblissement de la force musculaire et de l’intelligence, arrêt de la croissance, etc. Mal­heureusement, le traitement de l’onanisme est difficile… ». Un célèbre dessin de Reiser résumera plus tard cette mise en garde : « la masturbation rend sourd ». Pourtant, mieux vaut être sourd que d’entendre ça, car la masturbation s’avère aussi agréable que bénéfique à la santé.

 
 

La masturbation possède de nombreuses vertus. Image du domaine public.

 
 

Mieux se connaître

 

Sur le plan émotionnel, la masturbation peut être un très bon exercice pour les hommes ayant des troubles érectiles. Que ce soit une difficulté à éjaculer ou des éjaculations précoces à répétition, s’entraîner en solo peut s’avérer très instructif ! De manière générale, elle permet de mieux connaître son corps. Un atout aussi bénéfique pour soi que pour son couple : il ne reste plus qu’à dire à votre partenaire ce que vous avez découvert plus tôt…

 
 

Un remède à l’insomnie

 

S’accorder un petit plaisir solitaire le soir pourrait vous éviter des insomnies et vous garantir un sommeil plus paisible. En plus de diminuer la pression sanguine, la masturbation entraîne la libération par le cerveau de neurohormones, en particulier des endomorphines, des hormones reconnues pour favoriser l’endormissement.

 
 

Bon pour le corps

 

Sur un plan physique, la masturbation pratiquée avant un rapport permettrait de privilégier le sperme favorable à la fécondation de l’ovule en se débarrassant des vieux spermatozoïdes pour ne conserver que les plus jeunes et les plus actifs.

 
Selon une étude australienne, il existe un lien entre une fréquence de masturbation élevée et un plus faible risque de développer un cancer de la prostate. La masturbation permettrait de limiter l’accumulation de liquide séminal dans les canaux prostatiques et l’éjaculation rendrait les cellules prostatiques moins sensibles au risque de tumeur grâce à une maturation plus complète.

 
 

Du plaisir encore du plaisir

 

Les hormones du plaisir se bousculent sur le chemin de l’orgasme. En plus de la dopamine, à l’origine de la sensation de bien-être, le cerveau libère des endorphines, des hormones miracles qui réduisent le stress et la douleur menstruelle chez les femmes. Terminée l’excuse de la migraine, les rapports sexuels, même en solitaire ont des vertus analgésiques indéniables !

 
 

Que ce soit pour s’endormir doucement, pour se réveiller plein(e) d’énergie, pour s’occuper ou pour n’importe quelle autre raison, la masturbation est à pratiquer sans modération !

 
 
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.