Sorti le 20 janvier 2016, Paris-Willouby est une comédie dramatique française de 1h23. Les réalisateurs Quentin Reynaud et Arthur Delaire ont rassemblé Isabelle Carré, Stéphane De Groodt et Alex Lutz pour un voyage familial riche en émotions.

 
 

« Les Guilby Lacourt forment une famille recomposée typique de notre époque. Entre père, belle-mère, petite sœur, frère, demi-sœur, ou encore demi-oncle, ils ont parfois du mal à s’y retrouver ! Un soir, ils apprennent la mort d’un grand-père avec qui ils ont coupé les ponts depuis une dizaine d’années. Fatalement voués à cohabiter le temps d’un long voyage pour se rendre à son enterrement, ils vont tous très vite devoir s’adapter au concept du « vivre ensemble » dans l’espace exigu de la voiture familiale. Pour le meilleur et pour le pire ! ».
 

 

Sous ses airs de Little Miss Sunshine, Paris-Willouby nous embarque dans un voyage familial où l’introspection guide chaque membre de cette tribu recomposée. Suis-je prêt à enfin devenir adulte ? Suis-je un bon père ? Vais-je subir le même sort que ma mère ? Qu’est-ce que le fruit défendu ? Le film de Quentin Reynaud et Arthur Delaire montre avec pudeur et réalisme les difficultés de s’épanouir dans une famille recomposée et les limites invisibles auxquelles sont soumis les beaux-parents. Mais c’est surtout le pardon qui est au cœur de ce long-métrage. Savoir pardonner pour ne pas regretter. Car si « mieux vaut tard que jamais », quoi de plus difficile que d’offrir son pardon ou de s’excuser auprès d’un mort ? Entre comédie et drame, Paris-Willouby nous rappelle que la vie est trop courte pour ne pas prendre le temps de comprendre et d’accepter ceux que l’on aime, avec leurs différences et leurs défauts. N’ayez pas peur de dire je t’aime, de serrer vos bras autour de vos proches, de mettre votre âme à nue et votre fierté de côté. N’est-ce pas le message de ce voyage initiatique ? Au cœur de la famille, Isabelle Carré incarne avec justesse la mère stable sur qui chaque membre se repose. Son mari, interprété par Stéphane De Groodt, doit faire face à un tournant professionnel inattendu tandis que son frère ne parvient pas à trouver sa place dans le monde adulte et préfère se cacher dans le foyer du couple. Alex Lutz a ainsi troqué le rouge à lèvres de Catherine Jablasy dans Le Petit Journal pour un costume de tonton cynique et paumé. Il est un peu le quatrième enfant de cette famille recomposée. On y retrouve l’adolescente rebelle en conflit permanent avec son père, le jeune utopiste décidé qui refuse toute fatalité environnementale, et Prune, cadette de la tribu et symbole du mélange de ces deux familles. Si Paris – Willouby n’a pas enflammé la critique, il reste un film agréable à regarder le dimanche soir…

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.