Avez-vous déjà entendu parler du flexitarisme, ce néologisme désignant une pratique flexible du végétarisme ? Si une réduction importante de notre consommation de viande apparait indispensable, elle demeure difficile à appliquer pour certains.

 
 

flexitarisme. image du domaine public
Flexitarisme, un premier pas vers le végétarisme ? Image du domaine public.

 

Omnivore, végétarien, pescetarien, végétalien… Les êtres humains ont le choix entre plusieurs régimes alimentaires. Depuis quelques années, un concept a émergé : le flexitarisme. Il désigne les personnes qui réduisent sensiblement leur consommation de viande. Si cette démarche peut conduire au végétarisme, il est important de rappeler qu’il ne s’agit en aucun cas d’un régime végétarien. Pour cette raison, la dimension virale de ce néologisme appelle à la méfiance de ce régime végétarien à temps partiel. Beaucoup estiment en effet que le flexitarisme n’est qu’un mot créé pour faire le buzz et qu’il ne favorise pas réellement de démarche positive. Pourtant, nul ne peut contester l’envie de réduire sa consommation de viande.

 
 

Pourquoi réduire sa consommation de viande ?

 

Au-delà du flexitarisme, la tendance à diminuer sa consommation de viande n’est pas nouvelle. En 2010, la population française adulte (18 ans et plus) consommait en moyenne 390g de viande par semaine, soit 15% de moins qu’en 2003, selon une enquête du Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des conditions de vie (CREDOC). Si beaucoup ont réduit leur consommation de viande, principalement pour des raisons financières, le flexitarisme est censé s’inspirer des objectifs du végétarisme : lutter contre la souffrance animale, protéger l’environnement, préserver sa santé, etc. Dans une vidéo de 4 minutes seulement, Le Monde donne un aperçu des conséquences de la viande sur l’environnement.

 
 
Remplacer les protéines animales
 

Selon le centre de recherche et d’information nutritionnelles (CERIN), l’apport nutritionnel conseillé en protéines correspond à des apports journaliers compris entre 50 et 60 g de protéines pour des individus de poids moyen (60 à 70 kg). Mais la protéine contenue dans la viande peut facilement être remplacée par des œufs, des produits laitiers ou des produits céréaliers. Il est conseillé de bien se renseigner voire de consulter un nutritionniste pour procéder à ce changement d’alimentation sans rencontrer des carences.

 
 

En bref…

 

On désigne donc le régime flexitarien comme un régime végétal qui autorise occasionnellement l’introduction de poisson ou de viande. Que ce soit par plaisir culinaire ou par praticité, ces écarts doivent cependant rester exceptionnels.

 

Si le flexitarisme peut créer une démarche positive chez ceux qui ne sont pas prêts à devenir végétariens mais souhaitent faire un premier pas, il ne doit pas freiner l’entrain des personnes ayant pour objectif la suppression totale de viande dans leur alimentation. En effet, le flexitarisme peut donner l’impression d’en faire suffisamment et créer un certain immobilisme.

 

Et vous, que pensez-vous du flexitarisme ?

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.