bardanePlantes sauvages bisannuelles, les bardanes sont particulièrement reconnaissables par leurs fruits. Les bractées (petites feuilles à la base du pédoncule de la fleur) se terminent par des petits crochets qui, une fois la fleur devenue fruit, s’accrochent aux vêtements, cheveux et poils des animaux. De par cette particularité, le fruit de la bardane est à l’origine de l’invention du Velcro.

 

Bouton de pompier ou de mendiant selon les cultures, le fruit de la bardane doit la plupart de ses surnoms à ses propriétés accrocheuses. La prudence est cependant recommandé quant aux graines contenues dans ces fruits. Car si la plupart des animaux sauvages évitent généralement de les manger, les animaux domestiques ont rarement ce réflexe de méfiance et ces petites graines peuvent irriter leur tube digestif.

 

Si la fleur de la bardane est souvent présente dans les bouquets de fleurs sauvages, la plante est reconnue dans diverses pharmacopées traditionnelles pour ses vertus détoxifiante, dépurative (hépatique et rénal) et hépatoprotectrice (protection contre les affections du foie et de la vésicule biliaire).

 

Du ménage dans l’organisme

 

Diurétique et dépuratif sanguin, la bardane aide à combattre certaines atteintes de la peau en générale et celles liées au mauvais sang en particulier. Ainsi, on utilise sa racine contre les affections cutanées liées à un excès de séborrhée (acné, furoncle, abcès, psoriasis, eczéma) et ses feuilles, en usage externe, pour soigner les prurits, crevasses, plaies, gerçures et piqûres d’insecte.

 

Egalement sudorifique, antibiotique, antivénéneuse et puissant stimulant de l’élimination rénale, la racine de bardane serait aussi utilisée contre la goutte, les rhumatismes, les calculs urinaires, la teigne et la rougeole. Les cataplasmes de feuilles fraîchement cueillies auraient, quant à elles, des vertus thérapeutiques permettant de soigner les affections pulmonaires chroniques et les rhumes traînants.

 

Rapidement trempée quelques minutes dans de l’eau très froide après avoir été coupée, les racines de bardane conserveraient la plus grande partie de leurs propriétés. Alors qu’elles sont inutiles séchées, leur oxydation ayant lieu très rapidement. Bouillies ensuite pendant une dizaine de minutes, la bardane cuite est très populaire au Japon.

 

Enfin, l’huile extraite de la racine de bardane est recommandée en herboristerie traditionnelle contre la chute des cheveux et en prévention de la calvitie. Des propriétés thérapeutiques qui, semble-t-il, peuvent tout autant être assimilées à des propriétés esthétiques.

 

Elodie Poinsot pour www.sereni.org