bourrachePlantes annuelles de 15 à 60 cm de haut, les bourraches regroupent quatre espèces de plantes herbacées, toutes originaires d’Europe ou d’Afrique du Nord. Utilisée dans la confection de tisanes ou pour offrir lors de rendez-vous galants – au Moyen Âge elle était considérée comme une plante magique aphrodisiaque donnant de l’assurance et de la hardiesse -, la bourrache est utilisée depuis près de 2.000 ans.

 

Epaisse et rameuse, la tige de la bourrache est, comme les pédoncules de ses fleurs et les pétioles de ses feuilles, couverte de poils blancs raides et parfois piquants. Du rose quand elles sont jeunes au bleu intense lorsqu’elle ont atteint leur maturité, les cinq pétales de chacune de ses fleurs forment une étoile. Ses feuilles se divisent en deux catégories ; celles de la base – grandes et pétiolées – et les feuilles supérieures – sessiles.

 

Cultivée dans des terrains vagues, d’anciens potagers ou encore le long des chemins de campagne ou des allées, la racine principale de la bourrache, épaisse et développée, préfère de loin les sols secs et ensoleillés.

 

Nutritif, thérapeutique, et cosmétique

 

Bien qu’il ait tendance à disparaître, l’usage traditionnel de la bourrache est principalement alimentaire. En effet, chaque partie aérienne de la plante trouve une utilisation culinaire ; ses jeunes feuilles peuvent être consommées crues, en salade ou ajoutées aux soupes, ou cuites à la façon des épinards, ses fleurs donnent une saveur rafraîchissante au vin, parfument les boissons et les salades de fruits mais peuvent également être mangées confites et le nectar des bourraches est largement utilisé par les abeilles dans la fabrication de miel.

 

Aujourd’hui, c’est l’huile de bourrache que l’on utilisera volontiers, tant pour ses qualités nutritionnelles que médicinales. Tirée des graines de bourrache, l’huile est une très bonne source d’oméga-6 (20 à 26 % de sa composition). Outre ses propriétés nutritionnelles, l’huile de bourrache permettrait d’atténuer les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde – douleurs, enflures et raideurs matinales des articulations. En usage externe – appliquée sur la peau – l’huile de bourrache atténue légèrement l’eczéma.

 

Les parties aériennes de la plante – fleurs et jeunes feuilles – sont toutefois toujours utilisées, même s’il s’agit plutôt de leurs vertus thérapeutiques que nutritionnelles. Diurétiques, dépuratives, expectorantes et sudorifiques, elles apaisent les rhumes et les bronchites. De part leur propriété astringente – resserrement des tissus et diminution des sécrétions – ces mêmes parties sont de plus en plus utilisées dans la préparation de produits cosmétiques.

 

Il est cependant important de noter que les fleurs et les feuilles renferment une substance dommageable pour le foie et peuvent être responsables de constipation. Il est alors contre indiqué aux femmes enceintes ou allaitant ainsi qu’aux personnes victimes de troubles du foie de consommer ces parties de la plante.

 

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Elodie Poinsot pour www.sereni.org

 

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