La cerise est le fruit comestible du cerisier. Il s’agit d’une drupe (petit fruit charnu à noyau), de forme sphérique, de couleur généralement rouge plus ou moins foncé, plus rarement jaune. Ce petit fruit compte environ 50 calories pour 100 grammes. La fleur est généralement blanche.
Le cerisier sauvage ou merisier, Prunus avium est présent en Europe dès l’époque néolithique, comme l’attestent les découvertes archéologiques.
Les cultivars de cerises douces sont très proches des formes du Prunus avium sauvage que l’on trouve dans toute l’Europe tempérée, dans le Caucase et le nord de la Turquie. Les fruits de ce merisier sauvage sont de la même couleur rouge foncé. Mûrs, ils ont une chair sucrée mais qui peut être amère, sans être acide. Avant d’être cultivées, ces merises sauvages étaient récoltées comme l’attestent les noyaux trouvés sur des sites néolithiques et de l’Âge du Bronze, en Europe centrale.
La culture du merisier pour ses fruits remonterait au IVe siècle avant notre ère, d’après les traces archéologiques trouvées en Asie Mineure (Caucase, Anatolie). Les premières cultures seraient grecques puis romaines. La cerise aurait été ramenée de Cerasus du Pont à Rome par Lucullus, après sa campagne contre Mithridate.
Jules Verne, dans un ouvrage peu connu Kéraban-le-Têtu, fait passer ses héros le long de la mer Noire en direction d’Istanbul, ils traversent alors une ville nommée Kérésoum où « le cerisier abonde ». L’auteur mentionne aussi le fait que le bois de ces arbres est utilisé également pour faire des pipes.
En France, il fut cultivé pour le commerce dès le haut Moyen Âge ; ses fruits délicats et sucrés étaient appréciés, mais aussi son bois, à la texture et à la finesse délicates.
Jean Morelot, de Fontenoy-le-Château, qui rapporta de ses voyages en Asie Mineure des plants de cerisiers, fut anobli en 1585 par le duc de Lorraine ; lui ont été octroyées des armes parlantes portant un « cerisier de sinople fruité de gueules ».
Cependant, c’est à Louis XV, qui aimait beaucoup ce fruit, que l’on doit l’optimisation et la culture intensive du cerisier moderne en France.
La récolte des fruits se fait en général entre fin mai et mi-août, selon les variétés. Il faut généralement compter 45 jours entre la date de floraison et la date de maturité des fruits.
Utilisation
Pour la santé
Les cerises fraîches sont très riches en vitamine C, en vitamine B3 et sont légèrement laxatives. Elles contiennent des sucres (15 g pour 100 g, dont le lévulose), de la pectine (utile pour les confitures).
Le potassium qu’elle contient lui donne des propriétés diurétiques et ses fibres stimulent le fonctionnement intestinal.
Leur teneur calorique reste raisonnable de 65 à 68 kcal pour 100 g.
Les pédoncules, ou queues de cerises, se préparent en décoction — peu agréable à boire — et sont utilisées notamment contre l’inflammation des voies urinaires, la cystite, la goutte et l’hydropisie.
Les cerises sont censées réguler l’appareil urinaire et les intestins. Un proverbe dit que:
« Si toute l’année il y avait des cerises, Messieurs les médecins n’iraient plus qu’en chemise. »
Dosage
– Les queues de cerises s’utilisent, le plus souvent, en infusion ou en décoction. Pour une utilisation comme diurétique, il faut tremper une poignée de queues de cerises dans 1 l d’eau et les laisser macérer toute une nuit. Le matin, on porte l’ensemble à ébullition pendant quatre minutes, puis on laisse infuser environ vingt minutes, hors du feu. On filtre la décoction (à conserver au frais), que l’on peut boire sur un ou deux jours.
– En gélules, la poudre de queues de cerises se prend au moment des repas, accompagnée d’un grand verre d’eau, à raison de 2 gélules le matin et 2 gélules le midi. En cas de besoin, la dose peut être portée à 5 gélules par jour.
– Pour apaiser les peaux fatiguées, sèches ou irritées, on peut appliquer un masque de pâte de cerises (100 g de cerises passées au mixeur), pendant vingt minutes environ. Il est nécessaire de rincer abondamment, pour obtenir une peau rafraîchie et adoucie.
La queue de cerise est reconnue pour interagir avec les antidépresseurs.
RECETTE CHINOISE DE THÉ À LA CERISE
1 c. à soupe de confiture de cerises (sans sucre)
2 c, à thé de jus de citron ou de lime
1 c. à thé de miel ou de sirop d’agave
1 tasse d’eau (250 ml)
Placer la confiture de cerises, le jus de citron dans une théière, faire bouillir l’eau et verser sur ensuite dans la théière. Laisser infuser 4 à 5 minutes et édulcorer avec le miel ou sirop d’agave.