Écouter la pluie tomber contre la fenêtre, le bruit d’un ruisseau ou le clapotis des vagues… De nombreux sons de la nature ont la capacité de nous relaxer et de nous apaiser. Du fond des océans, le chant des baleines est un moyen efficace pour se détendre et apprécier la force de ces grands mammifères.

 
 

Une baleine à bosse. Image du domaine public.
Une baleine à bosse. Image du domaine public.

Si les chants des baleines sont favorables à la relaxation, ils sont avant tout utiles aux grands mammifères marins pour se repérer, communiquer et se séduire. Les baleines à bosse mâles par exemple, possèdent neuf unités sonores. Leur unité de base est un son continu dont la fréquence est comprise entre 10 et 20 Hz. Les mammifères marins peuvent alors moduler la fréquence et l’amplitude de cette note. Le chant résulte d’une suite de thèmes constitués chacun de quatre à six unités sonores. Au-delà des chants, les baleines communiquent entre elles en utilisant des «clics» et des «codas». Une récente étude publiée dans la revue Animal Behaviour affirme que les signaux des cétacés diffèrent selon les régions, et plus particulièrement selon les familles ! Ainsi, les baleines pourraient savoir qui s’exprime selon les propriétés sonores et accents des «codas».

 
 

 
 

Audition en perdition

 

Les résultats de plusieurs études sur la pollution sonore émise par les bateaux et les sonars inquiètent les scientifiques. Celle-ci masque le chant des baleines et perturbe les mammifères. En effet, les sons émis par les bateaux interfèrent avec les communications des grandes baleines et perturbe leur accouplement, les mettant ainsi en danger. Selon la marine américaine, l’audition de plus de 250 000 animaux marins par an est dégradée par cette pollution. Note positive dans cette agression sonore, les baleines seraient capables de se boucher les oreilles selon une étude de chercheurs américains d’Hawaï rapportée par le New York Times.

 
 
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.