marronL’aesculus hippocastanum L. est un arbre originaire des Balkans et de l’Asie Occidentale qui se répand en Europe occidentale au XVIIe siècle, où il est nommé marronnier d’Inde. Marronnier d’Inde, marronnier commun, marronnier faux-châtaignier ou encore châtaignier de mer, l’arbre aujourd’hui très présent dans les parcs et le long des avenues de France et d’Europe doit son nom à la grande ressemblance de sa graine avec la châtaigne – fruit du châtaignier – autrefois appelé marron.

 

Si la ressemblance entre la châtaigne et le marron d’Inde est plutôt frappante, il est important qu’ils ne soient pas confondus. En effet, alors que la châtaigne, souvent plus petite, est comestible – elle est présente dans de nombreux plats – le marron d’Inde est, quant à lui, une graine toxique – le fruit du marronnier étant une capsule épineuse déhiscent (qui s’ouvre naturellement à la maturité).

 

Protection des parois veineuses

 

Traditionnellement utilisées entièrement, les graines, les feuilles et l’écorce du marronnier d’Inde ont été réduites en un extrait – de marron d’Inde – à la suite de la découverte de la présence dans la plante d’une toxine potentiellement dangereuse et anticoagulante – l’esculine. Normalisé en escine – la substance active principale – l’extrait de marrons d’Inde est utilisé pour ses propriétés veinotoniques – préservation de la perméabilité et de la tonicité des parois veineuses permettant de prévenir l’œdème et de faciliter le retour du sang vers le cœur.

 

Particulièrement apprécié dans des préparations de toniques veineux, le marron d’Inde peut être utilisé en usage externe comme en usage interne. Dans les deux cas, il soulage les douleurs, varices, crampes nocturnes, démangeaisons, enflures et lourdeurs dans les jambes : symptômes de l’insuffisance veineuse – mauvais écoulement du sang dans les veines. Les bas de contention et autres applications d’eau froide sont tout autant recommandés, l’utilisation du marron d’Inde ne devant être considéré que comme un supplément de traitement. En France, il est également utilisé dans le traitement des hémorroïdes, et ce depuis le XVIIIe siècle.

 

Par son effet tonique, l’extrait de marron d’Inde est également utilisé en cosmétique pour faire disparaître les cernes sous les yeux. Décongestionnant les tissus, il permet la résorption œdémateuse et diminue l’apparence bleue de la peau.

 

Elodie Poinsot pour www.sereni.org