Élément chimique le plus abondant de la croûte terrestre après l’oxygène, le silicium minéral existe seulement sous forme de composés (et non à l’état libre) : dioxyde de silicium (utilisé dans la production de verre et de ciment), silice (dans le sable, le quartz, les galets, etc.) ou silicates. De gris à noirs, les cristaux de silicium sont en forme d’aiguille ou d’hexaèdre (solide à six faces). Il est semi-conducteur – sa conductivité électrique étant très inférieure à celle des métaux – et insoluble dans l’eau, sauf à très haute température.
Selon l’utilisation qui en est faite, le silicium est utilisé soit sous forme de morceaux, soit sous forme de poudre. Composant essentiel du verre, le silicium trouve également des usages en électronique et en mécanique. En effet, ses propriétés de semi-conducteur ont permis la création de la deuxième génération de transistors et la création des circuits intégrés, mais il est également l’élément principal utilisé dans la fabrication de cellules solaires photovoltaïques.
Le silicium dans l’organisme
Très présent dans la croûte terrestre, le silicium est quasiment absent de la matière constituant le vivant. D’ailleurs, pour l’organisme humain, le silicium minéral n’est en aucun cas assimilable. Sous forme de silicium organique, en revanche – un ou plusieurs atomes de carbone associé(s) à de l’hydrogène et ajouté(s) à un atome de silicium – le silicium devient un des éléments essentiels de la matière vivante. Le silicium organique est, depuis la naissance, présent dans tout le corps humain : organes, glandes, peau, ongles, cheveux, os, cristallin, parois vasculaires, émail des dents, tissus conjonctifs et dans chaque cellule du corps humain… L’organisme humain contient environ 7 grammes de silicium, soit deux fois plus qu’il ne contient de fer. L’aorte, la peau et le thymus sont les tissus en contenant le plus.
Le silicium organique régule la multiplication des fibroblastes (tissus de soutien de la peau) responsables de la formation des fibres de collagène et d’élastine. Il accélère ainsi la cicatrisation, consolide les fractures, protège les ligaments et la plasticité des tissus, lutte contre la déminéralisation, permet le maintien de cheveux et d’ongles sains, participe au bon fonctionnement du système immunitaire et relance les échanges cellulaires.
Mais au fil des années, la répartition du silicium dans l’organisme se modifie. Ainsi, certains tissus tels que la peau, les artères, le thymus et le cartilage voient leur taux de silicium baisser drastiquement quand d’autres, comme les poumons et les ganglions, en regorgent. Pour réguler les taux de silicium organique, il est possible d’en absorber, que ce soit par l’intermédiaire de compléments alimentaires ou par certaines plantes – le bambou, la prêle, l’ortie, l’avoine… Il est cependant déconseillé de sécher ces plantes, leurs effets bénéfiques en étant diminués.
Anti-inflammatoire et anti-douleur (à utiliser contre les brûlures, coups de soleil, piqûres de méduses et douleurs articulaires), le silicium restaure l’élasticité et la tonicité des vaisseaux sanguins – ce qui permet de diminuer l’hypertension artérielle. L’absorption de silicium organique permet également de diminuer les risques d’accidents musculo-squelettiques (entorses, tendinites, claquages, micro-fractures) en favorisant la fixation du calcium sur les os et la régénération des cartilages, ainsi qu’en apportant souplesse et mobilité aux muscles et tendons.
Enfin, et grâce à son action régénérante, le silicium organique permet de retarder toutes formes de vieillissement – du capital osseux, des articulations, des tissus de soutien (collagène, élastine et fibroblastes), des cellules, du maintien de l’élasticité des parois vasculaires… Une carence en silicium diminue, de manière générale, les capacités fonctionnelles de l’organisme.
Elodie Poinsot pour www.sereni.org