Trouble du comportement alimentaire méconnu, l’hyperphagie toucherait près de 50% des personnes souffrant d’obésité. Une maladie qui consiste principalement à consommer de manière importante et compulsive de la nourriture.
L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire peu évoqué et pourtant très répandu, autant chez les hommes que chez les femmes. Reconnue dans le DSM-5 (ndlr : Le DSM correspond au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association Américaine de Psychiatrie. Le DSM-5 en est la cinquième édition) comme une entité clinique distincte, l’hyperphagie est caractérisée par des épisodes semblables à des crises de boulimie. Le patient se nourrit alors en grande quantité, de manière incontrôlée et compulsive. Mais contrairement à la boulimie, l’hyperphagie ne pousse pas à compenser la prise de nourriture pas des vomissements, des régimes restrictifs ou la prise de laxatifs. Un comportement qui engendre une prise de poids et des sentiments négatifs. Culpabilité, baisse de l’estime de soi, isolement, l’hyperphagie ne se contente pas d’affecter la santé physique du patient. Les médecins diagnostiquent une hyperphagie lorsque des prises alimentaires exagérées surviennent plus de deux fois par semaine pendant au moins six mois. Il est fortement conseillé que la volonté de traiter l’hyperphagie émane d’une démarche personnelle du patient. Prendre conscience de la situation, être patient et apprendre à déculpabiliser et à s’ouvrir sont des étapes indispensables au processus de guérison. L’hypnose et les thérapies cognitives peuvent être des techniques gagnantes pour les personnes atteintes d’hyperphagie. Une première démarche auprès d’un spécialiste pourra déterminer quel traitement est le mieux adapté au patient.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.