Avez-vous déjà tenté de réaliser un projet via le crowdfunding sans y parvenir ? Mythmakers vous permet d’optimiser vos chances de réussite grâce à une communauté d’entraide et de travail. Rencontre avec le président de cette entreprise novatrice, Catfish Tomei.

 
 

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Crédit photo : Myhtmakers / Charles Bodinier.

 

Catfish Tomei, Président de Mythmakers, 27 ans « On gagne notre vie lorsque les gens réalisent leurs rêves : tout est accessible et gratuit ».
 
Comment est née l’idée du projet Mythmakers ?

 

Le projet est né un peu en lien avec l’association Apis Sapiens. Lorsque l’on a réalisé notre financement participatif fin 2014 sur Ulule, on a commencé à avoir une réflexion : qu’est-ce qui a fait le succès de notre démarche ? Nous nous sommes aperçus que ce n’était pas forcément Ulule mais surtout les personnes qui s’étaient engagées dans le projet : ceux qui nous ont aidés à faire la vidéo, le marketing, notre plan de communication, un avocat qui nous avait fait les statuts de l’association, etc. C’est la dimension humaine et sociale qui a amené le financement participatif et qui a également permis d’enrichir et d’améliorer le projet à plus long terme. Après s’être renseignés, nous nous sommes aperçus qu’aucune plateforme de collaboration qui intègre un outil de crowdfunding n’était disponible. On a commencé par se passionner pour l’idée d’une société où le crowdfunding serait vraiment accessible à tout le monde via un réseau social basé sur l’entraide plutôt que sur le selfie, le discours, la complainte, etc. En août 2016, après avoir réuni une équipe de huit associés, des financements, après s’être structurés et avoir affiné nos idées, on a enfin pu se lancer et créer l’entreprise (SAS).

 
 
Comment Mythmakers va fonctionner ?

 

Imaginons, demain une personne a un projet, elle n’a pas forcément tous les atouts en main pour le développer mais elle a une idée forte. Elle arrive sur la plateforme et commence par publier son idée. À partir de là, elle pourra créer des quêtes (des missions) pour que d’autres usagers l’aident à enrichir son projet. Elle pourra le faire grâce à une monnaie virtuelle basée sur l’action appelée le boost. Cette monnaie, chaque usagé y a accès quotidiennement en fonction de son niveau d’implication sur la plateforme : plus on réalise de quêtes pour les autres, plus on gagne de boost qui nous permettront d’acheter de l’action. Les utilisateurs peuvent utiliser d’autres systèmes pour offrir des récompenses, notamment en donnant des contreparties liées à leur projet. Dans le cas où le projet n’aboutit pas, la personne qui vous a aidé obtient quand même une reconnaissance, une recommandation. Il y a une dimension d’aventure où le résultat n’est jamais assuré. On met nos utilisateurs dans une position de héros du quotidien.

 

On met en place des systèmes d’objectifs : on dit aux utilisateurs quelles communautés ils doivent réunir sur la plateforme avant de lancer leur financement. C’est donc la communauté d’un projet qui fait sa capacité à se financer. Notre rôle est de créer un système qui balise le parcours de l’usager.

 
 

Quand est-ce que l’aventure Mythmakers va réellement commencer ?

 
Nous allons lancer notre version d’essai et accueillir les premiers porteurs de projet courant mai. L’ambition de la plateforme c’est que, à moyen ou long terme, nous n’aurons presque plus besoin d’intervenir sur les projets : il s’agira d’une communauté autonome. On sort de la logique du réseau social où l’on retrouve des personnes que l’on connait pour tomber sur une logique de réseau social où l’on rencontre des personnes d’horizons très différents mais qui, sur un point précis, un projet, des valeurs, vont créer du lien social avec nous. Nous lancerons les financements participatifs en septembre. Les projets qui auront mûri sur la plateforme pourront ainsi trouver les ressources matérielles nécessaires pour se réaliser.

 
Si vous lisez cette interview entre le 14 mars et le 11 avril 2017 et que vous souhaitez soutenir Mythmakers, rendez-vous sur la page du concours de La Fabrique Aviva et votez pour eux.

 
 

Propos recueillis par Sarah Belnez pour Sereni Magazine.