Si les pics de pollution ayant entraînée la circulation alternée à Paris semblent limiter le phénomène à la capitale, le reste de la France n’est pourtant pas épargné. Dans la pollution de l’air, les pesticides ne se gênent pas pour se promener allègrement.

 
 

En matière de pollution de l’air par pesticides, Paris et le reste de la France sont sur un pied d’égalité. Image du domaine public.

 
 

En matière de pollution de l’air par pesticides, Paris et le reste de la France sont sur un pied d’égalité. Une étude d’Airparif, l’observatoire de l’air en Ile-de-France, a relevé la présence de 48 molécules sur 171 recherchées. Sachant que les 171 molécules recherchées sont un faible nombre face au millier de pesticides utilisés en France. L’étude menée pendant un an en 2014 utilise des données recueillies par deux sites, à Paris dans le 18e arrondissement, et à Bois-Herpin dans l’Essonne, en zone rurale agricole. Si l’on détecte quasiment le même nombre de pesticides en ville qu’en zone rurale (36 contre 38), c’est la nature de ceux-ci qui varient selon leur milieu. On trouve par exemple plus d’insecticides et d’acarides en ville. Pourtant, avec le phénomène de volatilisation, on constate qu’une importante partie des molécules trouvées à Paris sont des herbicides utilisés par des agriculteurs du reste de la France. Airparif a également constaté qu’un seul produit est en augmentation depuis son étude de 2006, le métolachlore. Deux fois plus utilisé en 2014 qu’en 2006, le métolachlore est un herbicide ayant rencontré du succès suite à l’interdiction de plusieurs autres produits similaires. Cependant, quinze produits phytosanitaires interdits ont été détectés en 2014. Une présence expliquée par le non-respect de la loi par certains agriculteurs, mais aussi par la revolatilisation de certains pesticides stockés dans le sol.

 
 

Ne pas perdre la boussole

 

Le 21 avril 2016, l’association nationale de défense de l’environnement, Générations Futures, a publié une carte interactive sur les pesticides. Celle-ci livre plusieurs centaines de témoignages de professionnels ou de riverains victimes des pesticides. L’objectif final de Générations Futures est de mettre en place une coordination nationale d’aide regroupant des organisations d’aide aux victimes.

 
 

Des gestes simples

 

En Ile-de-France, le secteur résidentiel est responsable de 40% des émissions directes de CO2. Image du domaine public.
En Ile-de-France, le secteur résidentiel est responsable de 40% des émissions directes de CO2. Image du domaine public.

Pour tenter de préserver l’air ambiant de son foyer, plusieurs conseils peuvent être appliqués en plus d’aérer. S’il est recommandé d’utiliser des produits d’entretien et des matériaux de bricolage (notamment la peinture) peu polluants, il est également conseillé de réduire ses consommations d’énergie. En Ile-de-France, le secteur résidentiel est responsable d’un cinquième des émissions de dioxyde de soufre et de près de 40% des émissions directes de CO2 (gaz à effet de serre), selon Airparif. Si nous ne sommes pas responsables directement de la pollution de l’air par les pesticides, nous pouvons agir à notre échelle pour préserver l’atmosphère en général. On peut par exemple commencer par nos voitures qui, lorsqu’elles sont mal réglées, polluent jusqu’à 50 fois plus qu’une voiture bien réglée. En faisant réviser son véhicule, on limite les émissions polluantes tout en réalisant des économies.

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.