Qu’est-ce que la phobie ?
Avoir peur de rouler trop vite, peur du vide ou peur d’un serpent mortel peut nous empêcher de se retrouver face à des situations dangereuses. Entre peur et phobie, c’est principalement l’irrationalité et l’intensité de nos réactions qui distingue ces deux symptômes. Si tout le monde a des peurs plus ou moins développées, on estime que la phobie maladive concerne environ 10 % à 12 % de la population française et que les femmes sont davantage touchées que les hommes. On parle de phobie maladive lorsque la peur s’invite facilement dans notre quotidien. Par exemple, une personne phobique des voyages en avions sera moins gênée qu’un citadin souffrant de phobie sociale. Les phobies sont des troubles anxieux ayant pour origine de multiples facteurs : neurobiologiques, génétiques, psychologiques, environnementaux ou encore anecdotiques. Une phobie peut autant se développer durant l’enfance ou l’adolescence qu’à l’âge adulte ou à la suite d’un évènement traumatisant.
Les phobies insolites
Il est parfois difficile de comprendre la peur de l’autre. Pourtant, certains objets ou actions du quotidien qui nous semble banals peuvent handicaper les personnes atteintes de phobies. Parmi les phobies qui peuvent nous paraître insolites, on recence la borbophobie, la peur des gargouillements, l’alektorophobie, la peur des poulets, la basophobie, la peur de marcher, la carpophobie, la peur des fruits, la trypophobie, la peur des trous ou encore la phobophobie, la peur d’avoir peur. Si certaines phobies peuvent prêter à sourire, elles sont de véritables source de souffrance pour ceux et celles qui en sont victimes.
Surmonter ses phobies
Caractérisée par une peur excessive et souvent irrationnelle, la phobie handicape la vie de nombreux individus. Mais que faire lorsqu’une phobie, pourtant sans danger, plombe le quotidien d’une personne et parfois même, de son entourage ? S’il n’y a pas d’âge pour développer une phobie, il n’y en a pas non plus pour en guérir. Pour cela, il est primordial de déceler les origines de ce trouble. Même si la tâche s’annonce ardue, travailler sur ses phobies et se confronter à ses peurs est souvent payant. Il s’agit d’un processus difficile puisque même si la peur n’est pas dangereuse, elle est codée comme étant dangereuse dans notre cerveau. Il faut donc se réhabituer en pratiquant la peur en question. La relaxation et la respiration sont également des aides considérables dans le processus de guérison.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.