S’ils sont destinés à les protéger des insectes, certains produits peuvent s’avérer très dangereux pour nos compagnons à quatre pattes. Quels insecticides sont à éviter ? Comment protéger ses chats de ces produits ?

 
 

Protéger son chat des insecticides. Image du domaine public.
Protéger son chat des insecticides. Image du domaine public.

 

Destinés à les protéger contre de nombreuses espèces, les insecticides sont souvent nocifs à la santé de nos animaux de compagnie. En cause, les organophosphorés (agents neurotoxiques) contenus dans les traitements contre les parasites, sous forme de pipettes, sprays, colliers anti puce, etc. Après la médiatisation de plusieurs intoxications de chats, des vétérinaires ont souligné la dangerosité de certains insecticides. En décembre 2014, l’émission Marketplace de CBS News révèle que 1 188 chats et 872 chiens sont morts sur le territoire nord-américain d’une mauvaise réaction à un traitement anti-puces ou tiques entre 2008 et 2013. Plusieurs témoignages ont également confirmé ce phénomène en France. En 2012, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a enregistré 258 déclarations d’effets indésirables chez des chats après administration de traitements à base de perméthrine, 121 ont été jugées graves et ont entraîné la mort de 16 chats.

 
 
Des produits dangereux

 
Perméthrine, dimpylate, propoxur, tétrachlorvinphos… Les colliers antiparasitaires contiennent plusieurs substances dangereuses pour la santé des chats. Notamment présente dans les produits antiparasitaires pour chiens, la perméthrine est un pesticide particulièrement toxique pour les chats et pouvant provoquer leur mort. Ce qui est « bon » pour votre chien ne l’est donc pas forcément pour votre chat. Mais les produits censés être adaptés à votre chat ne le sont pas forcément plus. Après plusieurs signalements de consommateurs et une étude menée par l’Agence nationale du médicament vétérinaire, 18 produits antiparasitaires et 76 colliers des 108 présents sur le marché ont été retiré de la vente en avril 2012. Ceux-ci contenaient principalement du dimpylate, du propoxur et du tétrachlorvinphos. Ce retrait est principalement dû à l’impact négatif que ces produits peuvent avoir sur les humains, notamment sur les enfants.

 
 
Réagir en cas d’intoxication

 
L’intoxication peut se manifester au bout de plusieurs jours et ses symptômes sont variés. Diarrhée, arythmie, détresse respiratoire, convulsions, vomissements, hyperthermie, perte d’équilibre, hypersalivation… Si vous remarquez un comportement inhabituel chez votre animal, conduisez-le au plus vite chez un vétérinaire. Comme pour les humains, ne pratiquez pas l’automédication qui peut également s’avérer dangereuse pour la santé de votre compagnon. Il est conseillé d’apporter le produit responsable de l’intoxication au vétérinaire afin de trouver au plus vite le traitement adapté.

 
N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire, notamment si votre chat vit en cohabitation avec un chien traité. Sachez également que le produit peut rester collé dans les poils pendant plusieurs semaines. Enfin, plusieurs vétérinaires s’accordent à dire que le risque d’attraper une maladie transmise par des parasites externes est faible.

 
 
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.