Depuis le 16 janvier 2017, la vignette Crit’Air est obligatoire à Paris. À quoi sert-elle ? Comment se la procurer ?
Ça ne vous a probablement pas échappé, l’État a rendu obligatoire la vignette Crit’Air à Paris depuis le 16 janvier 2017. Ce certificat qualité de l’air sécurisé permet d’indiquer le niveau de pollution d’un véhicule. Durant les jours de grands pics de pollution, l’objectif est de remplacer la circulation alternée par des mesures de circulation différenciée. Et si ce certificat sanctionne les véhicules les plus polluants, il favorise ceux qui le sont moins. Ces derniers peuvent en effet circuler dans les zones à circulation restreinte (ZCR) et obtenir des conditions de circulation privilégiée en cas de pic de pollution. Le plus gros changement concerne les véhicules les plus polluants (dits « non classés » et immatriculés avant le 1er janvier 1997) qui ne peuvent plus rouler dans Paris de 8h à 20h du lundi au vendredi, quel que soit le taux de pollution constaté.
Quels sont les véhicules concernés ?
Le certificat ou vignette Crit’Air s’adresse à tous les types de véhicules à moteur (voitures, poids lourds, bus, autocars, deux ou trois-roues et quadricycles, véhicules utilitaires, etc). Seuls les engins agricoles et les engins de chantier ne sont pas concernés. Il existe six catégories selon la motorisation (essence, diesel ou électrique) et la date d’immatriculation du véhicule.
Comment se procurer la vignette Crit’Air ?
Pour d’obtenir la vignette Crit’Air, il suffit de la demander sur le site du ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer. Il s’agit d’un document sécurisé qui est valable pour toute la durée de vie du véhicule (tant qu’il demeure lisible). La vignette est payable en ligne et coûte 4,18 euros. Elle vous sera adressée au plus tard 30 jours après votre demande.
Pourquoi Paris ?
Si la vignette Crit’Air est obligatoire à Paris, c’est simplement parce que la capitale est la première zone à circulation restreinte (ZCR) de France. La vignette Crit’Air pourra cependant s’imposer dans les agglomérations soumises à des pics de pollution réguliers. Et si elle est obligatoire à Paris, les usagers peuvent la demander dans une démarche volontaire.
Un petit pas mais…
Lutter contre la pollution de l’air, qu’elle soit liée ou non aux transports, demande de nombreux efforts. Mais les démarches individuelles ne suffisent pas et il est nécessaire que les villes et les décideurs nationaux et internationaux prennent des mesures. L’OMS rappelle plusieurs propositions pour limiter la pollution de l’air liée aux transports comme effectuer la transition vers des modes de production d’électricité non polluante, utiliser en priorité des véhicules diesel à usage industriel plus écologiques ainsi que des véhicules et des carburants à faible émission ou encore favoriser les transports publics rapides, la marche et les pistes cyclables dans les villes ainsi que le transport interurbain des marchandises et des passagers.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.