Difficile de résister à la tentation de porter directement des vêtements fraichement achetés. Pourtant, outre le fait que des inconnus aient pu essayer ces nouveaux sous-vêtements, la raison pour laquelle il est fortement conseillé de les laver avant une première utilisation est plus préoccupante.

 

Aussi beaux qu’ils puissent être, nos vêtements neufs peuvent contenir des produits chimiques nocifs. Image du domaine public.
Aussi beaux qu’ils puissent être, nos vêtements neufs peuvent contenir des produits chimiques nocifs. Image du domaine public.

Si la plupart des gens ont le réflexe de laver des sous-vêtements tout juste achetés de peur que quelqu’un d’autre ait pu les essayer, la règle s’applique à toute notre penderie ainsi qu’à notre linge de maison. Car aussi beaux qu’ils puissent être, nos vêtements neufs peuvent contenir des produits chimiques nocifs. Un constat peu étonnant quand on repense à «Dirty Laundry» et «Dirty Laundry 2», deux rapports de Greenpeace publiés en 2011. Ceux-ci montraient comment les fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l’eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets. Et par rejets comprenez substances chimiques également présentes dans les fibres des vêtements neufs.

 

Des produits chimiques nocifs

Dans la masse de produits nocifs contenus dans les vêtements neufs, on relève le chlore ainsi que des résidus chimiques alcalins, pouvant provoquer des allergies et des irritations de la peau. Les produits au contenu alcalin très élevé sont très appréciés des industriels car ils permettent de donner aux vêtements ce blanc immaculé qui nous fait tant craquer. Les phtalates sont également des produits chimiques largement utilisés pour assouplir le plastique et peuvent donc être présents sur les inscriptions ou les motifs des vêtements. Et si les phtalates sont dangereux uniquement en cas d’ingestion, vous connaissez suffisamment vos enfants pour savoir qu’ils adorent porter tout ce qu’ils voient à leur bouche.

 

Une étiquette qui en dit long

 

L’étiquette de vos vêtements peut vous guider sur les irritations potentielles. Image du domaine public.
L’étiquette de vos vêtements peut vous guider sur les irritations potentielles. Image du domaine public.

Heureusement, les risques d’irritations liés à ces produits chimiques disparaissent lors du premier lavage. Voilà pourquoi il est indispensable d’offrir un tour de machine à la température correspondant à la matière (coton, synthétique, fragile…) à vos nouveaux vêtements avant de les porter. Un réflexe que l’on devrait également appliquer à tout notre linge de maison. Notez également que l’étiquette de vos vêtements peut vous guider sur les irritations potentielles. Par exemple, s’ils proviennent de la de la communauté européenne, ils respectent les normes sanitaires en ce qui concerne les colorants. En revanche, si les symboles de lavage et d’entretien ne sont pas présents ou incomplets, les risques d’allergies sont d’autant plus élevés.

 

Côté odeur, une petite astuce maison peut parfois vous sauver d’une soirée emprunte de tabac, d’un trop plein de parfum ou d’une odeur de cuir désagréable. Il suffit de saupoudrer de bicarbonate de soude votre vêtement avant de laisser agir toute une nuit. Il ne vous restera plus qu’à secouer votre vêtement pour oublier les vilaines odeurs.

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.